ymammifères
Récapitulons : différentes lignées de vies abordent les grèves des rivages humides des océans et des marais, il y a quelques centaines de millions d’années. Hormis les insectes, nous retrouvons les amphibiens, les reptiles, les dinosaures. Malgré la ressemblance visuelle immédiate entre cet amphibien qu’est l'Ichthyostéga et les crocodiles, il ne faudra pas perdre de vue que si le crocodile existe, il n’est issu que d’une probable et lointaine parenté avec lui. Peut-être qu’une divergence ancienne l’en a éloigné, qu’un fouillis de mutations et de disparitions l’en a écarté considérablement. Avant que, peut-être, ce lointain « cousin » aura gagné ses écailles, à l’inverse de cette peau lisse et humide qu’il a encore. Ce « cousin », suite à un autre fouillis de modifications, les feront se ressembler en apparence. Mais il n’en est rien : l’amphibien reste un amphibien, le reptile, lui, est nouveau. De même le dinosaure, qui leur ressemble aussi. Ce sont, là, des lignées classées différentes. En plus des écailles, les squelettes et les crânes différent. Les reptiles peuvent se passer de l’eau pour leur œufs, ils se sont désolidarisés d’une impérative présence marine pour leur progéniture. Une progéniture qui ne subi pas de métamorphoses, mais sort de son œuf « finie ». Définitive différence. Les amphibiens, eux, resteront à proximité de la mare, elle leur est impérative pour les métamorphoses de leur progéniture. Mais on a étudié ce reptile singulier possédant des mamelles. Il a les atouts pour fonder une très caractéristique lignée nouvelle. Il resurgira après la disparition des dinosaures et coïncidera avec l’explosion des mammifères. Ne pas voir un lointain « grand père » dans cette bestiole serait stupide. Mais le transfert de dynasties sera des plus compliqué, compte tenu de cette explosion des « cousins » et des « cousines ». Le terrain est libre, les mammifères vont s’emparer à leur tour des écosystèmes les plus divers. Et l’on retrouvera parmi eux, progressivement, les herbivores et leurs prédateurs. Ceux qui paissent ou se cachent, ceux qui lèvent et pourchassent. L’on a retrouvé de considérable quantité de squelettes parfaitement conservés dans les pièges à naphte, ces lieux où la naphte goudronneuse affleure le sol et piège les bêtes imprudentes. De même d’autres fossiles trouvés dans des couches de sédiments plus récents. Et les millions d’années ne s’additionnent plus en centaines mais en dizaines : ce sont bien les mammifères qui s’installent partout. Les squelettes sont en meilleur état, plus révélateurs, laissent beaucoup moins de place aux spéculations et aux recherches. Les reptiles sont encore là, les crocodiles, et même les derniers dinosaures sous forme d’oiseaux, mais les espèces à sang chaud, portant leurs petits, se sont répandues. Même marsupiaux, les caractéristiques déterminantes sont présentes. On va donc pouvoir se pencher sur ces espèces nouvelles qui se sont emparé de la terre ferme. Curieusement, on va reconnaître en certaines créatures marines, ces critères des mammaliens. Les cétacés et autres mammifères retournés à l’élément liquide, certainement dû à quelque nécessité impérieuse, mais ce n’est là qu’une parenthèse. Les premiers mammaliens, après les millions d’années, herbivores et énormes, seront balayés en même temps que les derniers dinosaures, suite à un cataclysme (un météore se serait abattue sur la Terre). Les espèces rescapées ne seront que de petites tailles, elles redeviendront imposantes qu’à la suite de nouveaux millions d’années. Herbivores, carnivores, l’ensemble reprend possession des terres. L’évolution joue toujours son rôle : en plus des virus, c’est le rayonnement solaire qui perturbe la transmission des hérédités, blesse les ADN. Les parasites primaires sont toujours là, cachés dans quelques recoins humides. Les maladies défont, font, balayent, créent. Les milieux sélectionnent les plus aptes, font le « tri » dans les mutations, décrètent celles qui sont favorables ou pas. On a retrouvé un fossile en Chine qui semble bien être un lointain ancêtre des singes. Un animal singulier. Il ne ressemble plus à un rat, paraît être un ascendant des lémuriens. Il évolue dans les arbres et n’est pas un prédateur. On retrouvera aussi d’autres squelettes étrangement différents. Il ne se passe pas une décennie que l’on ne déterre quelque silhouette qui mettent mal à l’aise. Ou fait bondir de joie. On cherche le « chaînon manquant ». On en trouve un datant de 2 millions d’années et l’on décrète aussitôt que l’on a trouvé notre « Grand Mère » Lucy. Elle est proche de nous. Certains crient que tout doit s’arrêter là. Manque de chance, on lui trouve un « Parent ». Neuf millions d’années ! On dit que ce n’est pas un humain, on ergote : c’est un singe ! Mais on n’en trouve encore un autre bizarrement semblable : 12 millions d’années, au bas mot. Où se trouve la frontière ? Cette frontière qui voudrait qu’à partir de Telle date l’homme est né. Né quand ? Ils se ressemblent tous, ont notre dégaine. Et puis il y a les « cousins », tous aussi bizarrement semblables. Oui, mais eux grimpaient aux arbres ! Ah bon ? C’est un critère sérieux, ça ? Ben non… Les derniers marchent droit ! Voilà un critère important ! Dommage que tout le reste soit confondant de ressemblance. Deux bras et deux jambes, des doigts adéquats partout… On ne peut quand même pas les classer dans la lignée des tritons ! Ils n’ont pas de trompe comme les éléphants… Bon : on va définir que les humains c’est après Néanderthal ! Oui, mais il y a ce squelette trouvé en Chine… Les créationnistes vitupèrent, ils voudraient que l’homme, avec un grand « H », ne soit apparu qu’il y a 3000 ans. Bon… Ils feront bien un effort : allez, jusqu’à 10000 ans, ce sera leur dernier mot ! Totalement stupide ! Question idiote : « Noë a-t-il embarqué sur son arche ce microscopique ver, avec cette allure de limace, né d’un spore, se formant avec ses copains en un champignon quand il n’y a plus de bactéries à se mettre sous la « dent » dans les environs ? Et puis ces cellules qui se fractionnent par scissiparité depuis la nuit des temps, jusqu’à chez le fœtus humain ? Ont-ils embarqué une ou deux cellules ? Parce que une aurait suffit. Cellules animales, ou végétales ? Épineuses questions. Ah… Voilà qui n’a pas bonne allure quand on parle de cette créature majestueuse et sublime qu’est l’humain. Des cellules se coupant en deux… Ça la fiche vraiment mal, ça manque de panache ! Et puis ces spermatozoïdes, qui se baladent, comme de vulgaires semences d’un vulgaire corail… Étrange héritage. D'autant que ces larves effectueront 12 métamorphoses ! Oui : douze ! L'a dû être emmerdé, lui en a-t-il fallu des aquariums pour balader tout ça, le Noé ! Il n’a jamais été question de ces détails dans la bible, sacré nom ! Eh oui, en Amérique puritaine, républicaine et Buschiste, on enseigne que l’évolution de Darwin est une fumisterie. Ou alors, qu’elle s’est juste stoppée juste quelques années avant l’apparition de l’homme. Apparition ? Mais non, voyons : La Création de l’Homme ! (avec des majuscules partout, tant qu’à faire). " Sa Création" ! Alors, tout ce qui a précédé ne serait qu’essais ? Juste pour tuer le temps ? Ces milliards et milliards de combinaisons chimiques, ces mutations permanentes, la plupart désastreuses pour la Vie, tout ça c’était « en attendant » ? Pour passer le temps, quoi ?! Mais, nom de dieu, ce qu'il doit avoir un sacré fouillis dans le fond du crâne, leur dieu ! À moins que… À moins que ce soit dans leurs crânes à eux, non ? N’importe : faire des milliards de tentatives, créer des milliards de créatures, sans même essayer de cacher les empreintes et les squelettes, prendre le risque qu’on les déterre, ce n’était pas malin. Seulement voilà, les dizaines de milliers de fossiles sont là, de toutes sortes et de toutes époques. Avec ces dents singulières que l’on peut comparer. Ces fragments d’os. Tout ça se recoupant étrangement bien, selon les strates géologiques du sol… Ce sol qui dérive sur le magma. Ces régions que l’on explore et ces théories qui se vérifient… Stop ! L’évolution n’est pas une élucubration gratuite. Chaque découverte la conforte. Y comprises les analyses des cellules, leur parentés, les recoupements. Bien sûr, quelques erreurs ont dû se glisser. Telle bestiole apparue avant ou après l’autre. Possible. Mais, pour l’ensemble, notre Grand Mère c’est Lucy. Il se pourrait même que le Grand Père soit cette créature, l’homme de Toumaï. Et puis, comme il n’est pas tombé du ciel, lui non plus, il y a ce… Et puis… Bon, d’accord avec vous, dire que l’Aïeul c’est cet amphibien, ça fait quand même drôle. D’autant qu’il a subi quelques avatars quelques fois favorables, souvent défavorables, mais là ça fait vraiment fouillis et bizarre.
Pourtant,
c'est
ainsi
!
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Se plonger dans la paléontologie est vraiment passionnant !
Je ne peux m’empêcher de conclure par la page qui suit, elle fait déjà partie de mon site chez Lycos
Bon plaisir à Vous !