des poissons aux premiers terrestres

        Bien des sites web expliquent et explicitent cette évolution (ou plutôt ce développement) de la vie au cours des premiers âges de la Terre. Une liste (bien restrictive) figure à la page "liens". Il ne s'agit, ici, qu'un survol très sommaire de cette époque ô combien importante . Un fait est certain, des créatures maritimes vertébrées vont s'extraire du milieu liquide et gagner la terre ferme (dipneustes). 

Les causes peuvent en être multiples, mais domineront : mutations et impératif de survie. Pourquoi ce poisson habitué à se traîner dans les fonds marins qu'est le Coelacanthe , dont l'espèce est vieille de 400 millions d'années (on vient de découvrir récemment un fossile d'eau douce vieux de 60 millions), et dont quelques descendants survivent encore de nos jours dans certaines mers, "se décidera" un jour à devenir un amphibien ? Mystère ! Parce que ses nageoires, comme des embryons de pattes, sont déjà armées d'un squelette osseux ? Des dispositions singulières et des conditions géographiques perturbées ? Par quelles espèces singulières de ces poissons ce cheminement se dessinera puis s'affirmera ? Mystère encore. 

Coelacanthe (poisson fossile vertébré)

Un fait certain, de ce type de poissons à squelettes osseux évolueront, progressivement, à une époque vieille de 400 millions d'années, une nouvelle espèce : les amphibiens. Deux spécimens sont représentés ci-dessous. L'axolotl et l'ichthyostéga. 

Axolotl (vertébré, amphibien actuel)

    On comprend qu'entre ces deux amphibiens (ci-dessus et ci-dessous) que des centaines de millions d'années séparent, (celui du haut nous est contemporain et semble moins évolué), la fixation de certains caractères ne s'est réalisée que par un lointain cousinage. L'axolotl possède ses poumons externes, mais il vit encore car il s'est reproduit tel quel. Alors que le second a disparu depuis longtemps, et est, vue son apparence, l'ancêtre des crocodiles (?). En fait, il est peut-être l'ancêtre des mammifères, simplement un reptile archaïque.

 

Ichthyostéga ( le plus ancien amphibien)

 

Au  fil des millions d'années, ces poissons particuliers viendront progressivement se traîner sur les berges de zones marécageuses jusqu'à s'extraire partiellement du milieu marin. De nombreux fossiles démontrent que cette "famille"  est diversifiée. Mais tous ces amphibiens ( voir les liens ci-dessous) sont restés au voisinage de l'eau dont ils sont dépendants pour leurs oeufs et la métamorphose des larves. Au contraire des reptiles... des reptiles issus de l'évolution de certaines de ces premières créatures amphibies à squelette, sans doute ! Ces amphibiens, dont certains d'une taille imposante, règneront dans les zones mouillées pendant des millions d'années. Nous ne connaissons que leurs fossiles ou certains de leurs lointains descendants qui se sont perpétués : grenouilles, tritons, salamandres, et autres créatures plus discrètes.

 

Les amphibiens sont le -chaînon incontournable- entre la vie marine et la vie terrestre. Avec les insectes, ils prennent possession de la terre ferme : un pas gigantesque dans l'évolution de la vie sortant de la mer. De fait, ils sont déjà les ancêtres des reptiles (et donc des crocodiles), des mammifères (par les reptiles mammaliens), des dinosaures, et donc des oiseaux. Et ... de nous. Hé oui ! 

 

 Les amphibiens anciens :   premiers tétrapodes   amphibiens      ichthyostéga                           

 

Les amphibiens contemporains :  quelques "charmants" amphibiens actuels      amphibiens peu connus  

les cécilies : des amphibiens  mystérieux

 

    La paléontologie comprend plusieurs sciences, car une simple ressemblance physique,  un caractère commun, ne déterminent aucunement qu'une espèce soit "descendante" de l'autre. On constate seulement que ces êtres ont un squelette, des pattes et des yeux , ce qui ne signifie rien de plus. L'une des  deux est peut-être la descendante d'une lointaine "cousine". Ou deux espèces différentes abordant un pallier de développement offrant seulement quelques similitudes . De plus, des caractères communs peuvent fort bien ne pas être visibles mais trouvés après une recherche englobant jusqu'à la  comparaison des ADN . Il peut y avoir de grandes surprises sur ces points.  Il en sera ainsi pour classer tous ces fossiles et dresser d'éventuelles filiations ou rapprochements. 

    Pour ce qui nous intéresse dans ce court survol, c'est qu'à une certaine étape de l'évolution des espèces , celles-ci ont abordé la terre ferme. Bien sûr, cette "arrivée"  n'a pu se réaliser qu'en quelques centaines de millions d'années en partant de souches anciennes, mais c'est un fait. D'ailleurs, cette arrivée n'a pu que se réaliser réellement et solidement que par la présence de nourriture sur ce sol. Manger des bactéries au bord d'une grève n'implique pas que l'on ait le loisir de faire le tour du propriétaire d'un continent entier du jour au lendemain. Même un continent qui a la fâcheuse caractéristique de se fragmenter. La conquête de ces fragments de sols ne se réalisera vraiment que lorsque les premières plantes auront elles-mêmes réalisé cette conquête. Note : le premier arbre ne couvrira le sol il n'y a que 400 millions d'années environ. Il se reproduit encore par spores, comme les fougères qui l'ont précédé. L'Archaeopteris.

    Ainsi, depuis l'apparition des premières cellules vivantes, on mesure le chemin parcouru. Et pourtant, tous les êtres vivants actuels, plantes y comprises, répètent le schéma de la division de la cellule vivante "mère" en deux cellules "filles" identiques. Et depuis des milliards d'années, les virus et autres bactéries s'acharnent à perturber cette transmission des caractères héréditaires, tout ça déclenchant continuellement cette perpétuelle machine à différencier. (Ou à tuer). Il est curieux de constater que les  parasites actuels allant se nicher dans votre foie, votre cerveau, votre système digestif, relèvent de créatures extrêmement anciennes... Vers microscopiques, amibes, protozoaires quelconques, s'acharnant aussi à parasiter votre vie.  

La Vie a eu bien du mérite pour parvenir à concilier la perpétuation de toutes ces bestioles, vous et moi compris !  ;-)

    Notons que plus les  êtres vivants sont complexes, et plus ils semblent perdre cette faculté de reconstituer l'intégrité de leur corps, l'humain ne pouvant plus bénéficier que d'une vague cicatrisation de l'endroit meurtri. Ce qui est tout a fait regrettable pour les multitudes de blessés et autres "gueules cassées" par les guerres et bombardements décidés par les psychopathes du pouvoir, du fric, du dogme religieux, ou des trois réunis, chez certains individus de ce fait très dangereux pour leurs contemporains !

    Maintenant, nous allons survoler ces espèces qui vont aborder la terre ferme. Même si elle est marécageuse, d'ailleurs, ce que reflète leur mode de reproduction ovipare. Les amphibiens, reptiles (et autres dinosaures), garderont ce mode de reproduction jusqu'à nos jours. La grenouille fossile, le monstre ichthyostéga, restent proches de l'élément liquide auquel ils ont besoin pour faire éclore leur progéniture. Des insectes, des arachnides (araignées et scorpions  en premiers) vont se lancer à l'assaut de ce nouveau domaine et se diversifier à l'infini. Les reptiles feront de même. Puis les dinosaures ensuite. Remarquons qu'un reptile mammalien a très certainement le sang chaud, lui, et semble un excellent candidat pour asseoir la future dynastie des mammifères. Son étude laisse entrevoir qu'il deviendra l'ancêtre d'une foule d'espèces de  végétariens. Mais il aura la singularité de pouvoir placer ses rejetons à l'intérieur de son corps tôt ou tard, ce qui sera un atout vis-à-vis de ceux qui laissent "traîner" leurs oeufs (même cachés) partout ! Sa lignée est discrète et sa taille est modeste. Mais c'était probablement des atouts suffisants pour se perpétuer. En revanche, l'espèce qui va régner magistralement sont les descendants de ces premiers dinosaures. Les amphibiens carnivores auront fort à faire pour se perpétuer. Ils disparaîtront après avoir survécus, quand même, quelques centaines de millions d'années, ce qui n'est pas si mal ! D'autant que des amphibiens se sont perpétués jusqu'à nos jours, sous formes plus modestes.

    Passons sur ce règne des dinosaures, la filmographie  et le graphisme informatique en parlent de plus en plus. Attardons-nous plutôt sur ce reptile mammalien  qui a bien de la peine à survivre, et qui semble avoir fait sienne la devise "pour vivre heureux vivons cachés" !  Probablement il se terrera pendant des millions d'années dans le sol, vivant de carcasses mortes ou de petits animaux. Peut-être n'est-il pas difficile et mange-t-il aussi de la verdure. Un fait : il va se perpétuer péniblement et discrètement jusqu'à la disparition des dinosaures. Ce n'est pas un grand chasseur, sa denture ressemblent curieusement à celle des mammifères modernes. Mille regrets pour nous,  il ressemble plutôt à un rat. (Ben oui !). On  a retrouvé ce "chaînon" en Chine récemment. Il a tout ce qu'il faut pour grimper dans les arbres. Petit, discret, fureteur, sa lignée va s'épanouir dans le "trou" laissé vaquant par les grands reptiles et autres dinosaures. Les insectes, eux, mènent leur vie, ils ont colonisés tous les biotopes, mais leur aptitude à avoir bien de la peine à s'échauffer le matin est un handicap. Grandement tributaires de la chaleur , leur milieu favori n'est pas un sol gelé. Bien que l'on en ait trouvé dans les glaces du pôle, mais ce n'est là qu'un phénomène exceptionnel. Notre "rat", lui, promenant sa chaleur (et sa future progéniture) avec lui, n'a pas ces contingences. Actif de jour comme de nuit, il a les atouts pour prendre le pouvoir. Et c'est ce qu'il va faire.

    Bien sûr, il s'agit encore là d'une foule d'essais à la diversité, qui vont tenter de s'adapter aux biotopes qu'offrent les nouveaux continents. Et il va réussir cette gageure. Très probablement après avoir perdu moult espèces "parentes" qui échoueront dans cette guerre de la survie, comme les dinosaures, avant elles, y avaient laissé des plumes. Nous allons nous attarder sur cette phase de conquête.

un petit livre dans la collection de "Les encyclopoches" de Hachette offre un excellent résumé sur les fossiles.

Et pas cher !

        

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