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                             Soucions-nous de la Famille, voulez-vous !

 

           Un court texte, déjà, survole l’histoire de la Vie et de la Mort sur Terre :  

           « Le Scorpion ». (recueil de nouvelles n° 1). Mais voyons plus en détails.

 

   Il y a 500 millions d’années environ, quelques bestioles aquatiques peu satisfaites de  se  faire  dévorer à  qui  mieux-mieux, commencent à se rapprocher des graviers de la grève de  l’Océan  Primitif.  Puis elles  se  disent qu’elles seraient mieux dans un milieu moins barbare et franchiront l’obstacle de la respiration à l’air libre.

Ces bestioles, vertébrées et invertébrées, deviendront des amphibiens et des insectes. Puis des reptiles, des oiseaux, des mammifères.

Certaines de ces derniers retourneront à l’eau plus tard, d’autres grimperont aux arbres. Peut-être, un jour,  un  se  dira-t-il  qu’il y a plus à manger au ras du sol et que, lorsque l’on  fait  un  faux mouvement,  l’on tombe de moins haut. Ou bien, que le spécimen en question a toujours eu le vertige et n’y grimpera jamais. Tout est possible.

Quelle Famille diront d’aucuns ?

        Mais… la Nôtre !

        La  Nôtre, la  Vôtre, la  Leur, la  Famille  humaine !  Si  l’on  peut  accrocher ce qualificatif  singulier  à  certains  spécimens  contemporains,  ce qui  fait  hésiter, on en conviendra. Bon, d’accord, toute espèce promène en elle un héritage venu des millions d’années qui l’ont précédée, alors constatons que certains se croient encore au fond de l’Océan Primitif  où  il  était  urgent de manger avant de l’être. Mais, comme ringardise, difficile de faire mieux ! Il  faudrait construire  un grand aquarium, les  placer dedans et leur dire : « Allez-y ! Vous êtes entre vous, nagez et bouffez-vous ! ». Mais ce n’est pas encore réalisé, c’est tout à fait regrettable pour notre tranquillité. Bref…

Revenons-en à ces quelques espèces qui, il y a des centaines de millions d’années, se mirent à lorgner vers la grève de l’Océan Primitif, en se disant qu’il était un peu moins  dangereux  d’être  là  qu’en  pleine  eau, où  des  yeux  globuleux  et  vindicatifs  vous surveillaient  à  longueur de vie dans  l’incapacité de vous  voir autrement  que sous la forme d’un  potentiel  casse-croûte. Puis qu’il  serait encore mieux si l’on pouvait être encore plus proche de ce sable, ultime recours pour échapper aux tentacules et autres mâchoires ; puis, les appétits aidant d’une  part  et la frousse d’autre part, se carapater à  l’air  libre  carrément  après  s’être  essayé  de  s’y  traîner  laborieusement,  avec obstination,  pendant moult générations. Il  y  a  encore des « reliques » de ces temps primitifs qui franchirent le mur de la respiration aérienne : l’axolotl, par exemple, parfaitement réel, qui, subitement, en quelques minutes, sans que l’on sache quel démon le pousse, sort de l’eau, abandonne ses branchies et utilise son arme secrète : un poumon primitif. Ce genre de bestiau constitue notre ancêtre.

On  n’est  jamais  tranquille  bien  longtemps dans  un nouveau territoire, même si il est encore désert, il faut toujours que certains rappliquent et trouvent plus facile d’avaler le collègue qui, arrivé avant eux, mâchouillait tranquillement et paisiblement de la verdure. Des psychopathes, des fainéants, des pressés quoi, toujours à vous pourrir la vie ! Des parasites, des  proxénètes de  la  Vie, en  quelque  sorte. Cela étant, la barbarie va déborder de l’Océan et se répandre sur la terre ferme. Le continent originel va devenir un nouveau théâtre de la foire d’empoigne. Même si les millions d’années d’évolution perfectionneront les aptitudes des uns à courir, à se cacher ou se défendre, et celles des autres  à  les  découvrir ou  les  rattraper, la Règle restera la même. Les principes du « Hasard et de la Nécessité », néanmoins, feront que toutes ses bestioles bénéficieront de mutations, s’adapteront ou sombreront. Des milliers d’espèces ont ainsi soldé leur compte des « profits et pertes » et se découvriront un jour avec un « Zéro » en bas de la colonne « Profits ».

  Les autres, les humains, eux-mêmes issus de la mêlée généralisée décrite plus haut, en côtoieront les survivants.

  Quels humains ?, direz-vous. Eh bien, les autres bestioles issues du carnage permanent, précédemment décrites, parbleu !

  Bien sûr, on peut supposer que les Hommes (avec une majuscule, s’il vous plaît, pour ceux-là)  soient  venus  des  étoiles, déjà  fin prêts  à  crapahuter sur la planète, c’est le mérite de l’imagination que de l’inventer, mais constatons que « les autres » étaient déjà là depuis belle lurette, et que, même, certaines bestioles leur ressemblaient fâcheusement, si tant qu’il n’était pas interdit de supposer que ces « Nouveaux Venus » étaient déjà potentiellement en gestation dans l’éventail de la Vie Terrestre.

D’ailleurs, il ne se passe pas une décennie sans que l’on déterre une nouvelle « bouille » ressemblant à notre faciès et à notre dégaine. Deux, trois, cinq, dix millions d’années, encore  plus, des  guiboles  plus ou moins longues, des bras plus ou moins courts, des crocs plus ou moins aigus, mais tous nous ressemblant furieusement  quand même. Impossible de  les  classer dans  les  reptiles ou  les insectes, ni  comme mammouth ou comme  triton, ils nous ressemblent, ils  font partie de notre Famille, qu’on le veuille ou non.

On peut chipoter en arguant qu’ils ne sont pas « humains », ou « pas encore humains », force est de constater que l’on ne peut pas les caser ailleurs. Grands Pères ou Oncles, s’étant reproduits et perpétrés ou pas, bien obligés de leurs faire une place dans l’Arbre Généalogique de notre fière Lignée.

Ou piètre lignée, c’est selon que l’on considère la pollution ou pas, la torture ou pas, l’esclavage ou  pas, les élections truquées ou  pas, bref : toutes ces joyeusetés qui nous singularisent.  (Ou  qui  caractérisent  les  psychopathes déjà sus-nommés, ce qui a les mêmes effets).

Eh oui, notre Grand Mère à tous, c’est Lucy !

Les unes l’ont précédée, les autres lui ont succédé, mais elle est là !

   Désolé  pour celles  et  ceux qui veulent croire que les Humains descendent en ligne directe  des  minets et des  minettes de la  Star’Ac, eux-mêmes  issus des vedettes de Olivode. Quoi qu’ils en disent ou espèrent. 

   Il serait malvenu, par ailleurs, de reprocher à Lucy de ne pas nous avoir prévenus sur les méfaits de la couche d’ozone déficiente étant Elle-même la résultante d’une longue suite de mutations. 

   Elle a fait ce qu’elle pouvait, la pauvre, pour survivre et faire  quelques moutards.

   Ce n’était qu’une parenthèse.

Nous retracerons donc, en images et en textes, avec des liens idoines, l’épopée de ces bestioles qui quittèrent l’Océan Originel, même si certaines y sont retournées tels les mammifères marins, même si toutes ces bestioles n’avaient pas le choix.

De toutes manières, celles qui n’ont pas réussi à se perpétuer ont disparu dans la nuit des âges, ou se sont retrouvées pétrifiées et aplaties entre deux couches de schistes.

Triste fin diront encore certains. Mais ils oublient qu’ils ne seront, eux, guère plus frais dans 50 ou 100 ans, et encore moins brillants, sinon carrément dans un état lamentable,  dans quelques millions d’années.

En  admettant  qu’il  y  ait  encore  un  humain  pour  les déterrer, c’est une impérative condition qui va de soi.

Peut-être un robot, dans un recoin de nature, avec son petit marteau à la main, le fera-t-il ? Encore faudrait-il lui laisser un petit message pour l’encourager à se soucier de nous. Ce qui n’est pas gagné d’avance, reconnaissons-le.

   Et puis, comme il ne restera plus personne pour l’admonester d’avoir posé son appui métallique sur ce bout de tibia blanchâtre qui traînait à même le sol... 

 

 

 

          

cliquer sur l'image ci-dessus pour un aperçu sur le fameux "croissez et multipliez"

 

 

 

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