Certains avancent que ces premiers composés vivants ont pris vie à l’air libre, celui-ci possédant tous les ingrédients, méthane et carbone entre autres, et même que ces vies ont été importées de l’espace, ce dernier servant de véhicule à des comètes possédant de l’eau. Pourquoi pas ! Il n’en reste pas moins que les colonies d’êtres cellulaires primaires se sont particulièrement épanouies dans l’océan, que l’on retrouve dans ce milieu toutes « les étapes » de la diversification et de la spécialisations des dites cellules. Puis à leur association en êtres plus complexes, puis à la perpétuation de ces êtres, puis de leur reproduction en l’état. Certains êtres marins ne possédant ni système digestif et encore moins de système respiratoire, absorbent leur « nourriture » et « respirent » au travers de leur peau existent encore. Encore que ce soit, là, des êtres déjà considérablement évolués si l’on se rappelle de ces élémentaires et primitifs conglomérats de cellules. Cette spécialisation d’un groupe de cellules, partie intégrante de l’être, préfigure ce qui deviendra les composantes des organes futurs au cours de l’évolution. Il  est à remarquer que chaque étape dans la complexité abandonne en cours de route les « étapes » parcourues, certaines espèces témoignant d’une phase ancienne de ce cheminement, n’ayant pas eu à se modifier ou se perfectionner pour survivre.  Les caractères acquis pour une génération peuvent d’ailleurs être reperdus. Ou exagérés, ce qui marquera un nouveau « bond » dans le processus. L’on sait que les virus perturbent la transmission de l’hérédité. La mutation peut être bénéfique ou pas. L’idée que la bestiole va chez le marchand du coin pour acquérir des perfectionnements afin de vivre mieux frôle la stupidité. La bestiole est viable ou pas, se reproduit ou pas. Tel ver coupé en deux ne mourra pas, mais, bien au contraire, donnera la vie à deux vers identiques. Elle peut satisfaire à un milieu et survivre, ou balayée par un changement de ce milieu. Le hasard ou pas. « Le Hasard et la Nécessité » de Jacques Monod. Des milliers d’espèces apparaissent, presque autant disparaissent. Celles qui « réussissent » poursuivent leur lent cheminement de la complexité pour survivre. Disparaissent à leur tour, ou survivent. Presque quatre milliards d’années vont englober cette période de la vie originelle. Des stromatolithes ont été produits par des micro-organismes marins depuis 3,5 milliards d'années. Des cellules (des cryarches) ont été extraites d'une roche vieille de plus de 1,4 milliard d'années. Les plus vieilles algues fossiles ont entre 700 millions et un milliard d'années... Depuis 500 millions d'années, des éponges s'accrochent aux fonds marins… et les sillons des coraux fossiles indiquent que l'année terrestre au Dévonien  (-408 à  -360 millions d'années av. J-C) comptait 399 jours.  Eh, oui, notre Terre ralentit !

            Mais nous avons fait, là, un grand bond en avant. À cette étape, nous avons affaire avec des êtres vivants parvenus à un stade fort complexe. Ils ont ouvert, comme malgré eux, la voie à ces créatures que seront les poissons à squelette. Antique, soit, mais squelette quand même. Parallèlement, des créatures à exosquelette (squelette externe) poursuivent également leur « aventure ». Sortis  de l’eau,  ceux-ci deviendront les insectes. 

            Nous sommes encore loin de notre « Grand Mère Lucy », néanmoins nous sommes au seuil du débordement de la vie marine en direction de la terre ferme. Ou marécageuse, peu importe, bien que ça expliquera maints retours de créatures terrestres à la vie marine plus tard. Les algues primitives, elles, prendront possession des rivages marins, puis, après évolution, deviendront ces fougères et ces prèles géantes. Mais n’anticipons pas. « Archaeopteris », le premier arbre, n’est pas encore là, il ne viendra que quelques centaines de millions d’années plus tard. Pour l’heure, le rivage se recouvre lentement des colonies de bactéries s’essayant à la vie aérienne. Les premiers insectes les suivront bien plus tard, ayant perdu en chemin ces lointains ancêtres que sont les limules et autres caparaçonnés des fond marins.

            Revenons en « arrière ». Car il ne faut pas  perdre de vue le « décor ». Un seul océan recouvre la Terre, et un seul continent. Le « Gondwana » (il fallait bien lui trouver un nom !) .Un continent qui va subir la dérive des plaques tectoniques qui le supportent. Car ce sol est instable, la croûte terrestre « flotte » sur le magma, se fend, dérive vers l’océan, gagne l’équateur de la planète, ou un pôle glacé.  Des mers s’ouvrent en lui. Se refermeront des centaines de millions d’années plus tard.

            Le gif mobile de la page précédente reconstitue la destruction de ce continent et les dérives de ses composants. Ce qui explique que, parvenus en 2006, l’on puisse découvrir des fossiles dans des zones parfaitement surprenantes. Les spécialistes recherchent ainsi , dans des paysages apparemment saugrenus , des traces de bestioles ayant vécu dans des milieux  aux climats parfaitement différents de là où on les trouvent maintenant.

            Au cours de ce lent travail de la vie marine, des événements vont  perturber ce milieu. Par exemple, le gaz carbonique va se dissoudre dans l’eau en énormes quantités, se combiner avec l’oxygène de l’eau (H2O). Gaz que les coraux, bientôt, vont précipiter en calcaire pour rejeter l’oxygène dans l’atmosphère. Oxygène dont s’empareront des créatures abordant le milieu terrestre. La Vie s’adapte. Certains lui alloue une « volonté », ce qui  est parfaitement ridicule. Telle vie le pourra, l’autre pas. Aucune volonté là-dedans, celle qui ne bénéficie pas d’une mutation favorable sombre dans le néant. Disparaît. Ou végète. La créature pourvue d’une « tare » favorable peut aborder le changement en situation favorable. Cette dernière survivra, se reproduira.  Jusqu’à la nouvelle « tare » qui lui sera -peut être- fatale. Mais dans les milliards de spécimens de vie, laborieusement , dans ces milliards d’essais « à l’aveugles » de la nature, la vie va se perpétuer tant bien que mal.

         Avouons que, grosso modo, Elle ne s’est pas si mal débrouillée !

   On n’aurait pas misé un euro sur ces premières cellules qui se sont agglomérées en colonies !

           

 

 

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1) la faune marine Ediacara -550 Ma environ

2) la faune marine de Burgess -450 Ma environ

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