Tout d'abord, situons le cadre de la création de l'Univers, celui que l'on connaît, celui que les astrophysiciens situent il y a - environ - 14 milliards d'années. Son point de départ supputé porte une désignation : "Le Big Bang". Depuis cet instant, depuis cette explosion, de gigantesques nuages de matière ont été expulsés (ou créés) , et s'éloignent du point initial. D'un lieu initial, disons. Les observations des astronomes et les calculs portent à affirmer que ces nuages s'éloignent les uns des autres. On a donné une unité à la vitesse en astrophysique : la seconde-lumière. Elle correspond à une vitesse de 300 000 km à la seconde. L'effet Doppler marque les modifications d'une couleur, pour cause d'éloignement progressif, d'un objet en mouvement. Ce sont les observations et les variations des couleurs du spectre lumineux qui permettent d'affirmer que ces nuages s'éloignent encore. Quant à savoir si cet "éparpillement" aura une fin, donc une limite, certains le pensent, mais ce ne sont que spéculations de l'esprit humain. Et, en fin de compte, peu importe que cette "limite" existât ou pas, un fait demeure : ces nuages ont formé des galaxies, des galaxies qui s'éloignent les unes des autres.

A notre échelle de temps, nous nous contenterons de ce concept : 14 milliards d'années. L'histoire de la Terre, elle, débute il y a 4 milliards d'années environ. Encore que cette "histoire" soit quelque peu mouvementée, et, quand à déterminer le "moment" où l'eau s'est créée sur Terre ( certains disent  : "amenée") , cela laissera tout de même dans l'inconnu cette époque précise et certaine où cette eau verra naître la Vie. Rapidement, ou longtemps après, selon les hypothèses, l'océan originel recèlera des créatures vivantes, issues de son sein, des combinaisons chimiques primaires et singulières. Que l'on a reconstituées en laboratoire, c'est à noter, même si cette créature "vivante" n'aura pas vécu très longtemps, il n'en ressort pas moins que le processus serait reproductible artificiellement. Bien évidemment, nous n'avons pas affaire à des êtres complexes. Ils sont de la taille d'une combinaison de molécules. Mais cette combinaison est possible et peut se répéter du fait des composants du milieu aqueux du moment favorable. Notons que l'oxygène est inexistant à cette époque, hormis en tant que composant de l'eau, et que ces êtres "savent" se reproduire dans un composé lourd en hydrogène et autre carbone. Note : nous connaissons encore de nos jours ces bactéries fluorescentes que l'oxygène tue. Encore que ces bactéries singulières soient déjà l'oeuvre d'une évolution et  héritières d'une complexité considérables par rapport à cette combinaison originelle.

Ne perdons pas de vue que l'unité de temps, alors,  dans ce milieu aqueux, est le milliard d'années. Des milliards de combinaisons chimiques se réaliseront, certaines seront  éminemment provisoires et échoueront. D'autres, reproductibles, se perpétueront. Ce faisant, elles auront "le loisir" de s'essayer à la complexité, une complexité aléatoire ou pas. Récemment, et bien qu'il soit question d'une créature déjà complexe, on a découvert une minuscule "limace" (elle a cet apparence), qui naît d'un spore. Mais cet être garde son apparence de limace microscopique tout le temps que le milieu chimique est favorable à sa "nourriture", dans le cas contraire ces limaces s'agglutinent et prennent l'apparence d'un champignon. Ce champignon restera sous cette forme tant que le milieu est défavorable. Mais il produira des spores, fin prêts à donner naissances à de nouvelles limaces, dès que le milieu redeviendra viable. Des "limaces" qui partiront chacune de leur côté  comme si rien n'était. Il faut comprendre que l'on est dans un milieu de minuscules créatures excessivement primaires, où le "vivant" confine avec le végétal, où le "hasard" fait et défait, détruit ou perpétue, s'essaie à l'infini. A ce niveau, l'acarien est déjà une machine gigantesque, le produit de centaines de millions d'années d'évolution d'échecs et de "réussites", complexe et superbement organisée. Nous sommes dans le domaine des virus, des bactéries, des infiniment petits. Ne nous y trompons pas cependant, virus et autres bactéries sont déjà des êtres compliqués ne cessant d'évoluer et de s'adapter. C'est donc dans cet océan du début des âges, dans cette "soupe", que va naître la Vie, celle qui se reproduit et qui s'adapte, celle qui va se diversifier, puis s'associer en colonies, jusqu'à adopter cette organisation de façon permanente, en spécialiser les composantes. Puis se perfectionner, progressivement, pour certaines. Notre océan héberge encore ces créatures, toutes plus singulières et surprenantes les unes que les autres. Ces vers archaïques, à la morphologie changeante et stupéfiante, des êtres dont l'apparence varie au cours de leur existence, nageant librement jusqu'à se fixer sur le fond, mais dont les cellules reproductrices sont aptes à se déplacer dans un liquide. Toute cette "vie" est notre "enfance".

Précisons que si l'océan originel a permis  tous ces "essais" , ce n'était pas le cas des conditions sur la terre ferme où les essais de vie avaient fort à faire. Hormis les bactéries, les créatures perfectionnées s'y essaieront beaucoup plus tard. Notons encore que beaucoup d'êtres frustres de cette époque disparaîtront. Certains estiment jusqu'à 90 % la disparition de cette première poussée de vie. Nous n'en connaîtrions que les espèces rescapées. Probablement l'immensité du décor offrait quelques refuges  à certaines veinardes !

 

 voici cet océan originel et son unique continent, leur évolution au fil des centaines de millions d'années

 

retour à la page paléontologie

                                                                        suite page gondwana 

page liens